Il est courant que les courses se déroulent sous des fortes températures et (ou) que le taux d'humidité est important. Comprendre ce qui se passe à l'intérieur de notre corps à ce moment là pour éviter de provoquer d’une façon irréversible un déséquilibre de la thermorégulation est important (maintenance de la T° à 37°).
Déjà quand tout se passe bien et que la course est parfaite, si on vous prenait la t° sur la ligne d'arrivée elle se saturait aux environs de 38°/38,5°. Je vous laisse imaginer le degré du mercure si les derniers kilomètres se terminent dans la difficulté.
Notre organisme possède la faculté de s’acclimater à la chaleur. Quand il s’est accoutumé, le volume de liquide extracellulaire et le volume du sang sont plus importants, ce qui permet d’envoyer vers la peau, plus facilement, la chaleur produite (et le refroidissement se produit par l’évaporation de la transpiration) et nous avons alors la capacité à produire plus de sueur (en cours d’acclimatation la capacité à transpirer peut doubler).
De façon pratique il faut environ deux semaines pour s’acclimater à la chaleur et on peut en garder le bénéfice plusieurs mois à condition de s’entraîner au moins une fois tous les dix jours sous une forte température.
Le sauna ou passez quelques jours dans le désert sont des solutions pour s’habituer, mais la méthode la plus efficace est de s’entraîner en s’habillant un peu plus que la normale. Boire pendant les entraînements et entre les entraînements pour compense la perte hydrique et les sels minéraux est l’évidence même (loin pour beaucoup).
En course si la déshydratation est inférieure à 3% de la masse corporelle, il n’y aura pas, trop, de conséquences sauf sur la performance. A 4% le liquide extracellulaire diminue de façon importante et ceci s’accompagne d’une réduction du volume du sang ce qui rend la circulation sanguine difficile. La pression artérielle se réduit et la fréquence cardiaque augmente. Pour finir la température s’accentue de façon anormale.
Conséquences ressenties : faiblesse, fatigue, pâleur, étourdissement, vision embrouillée et foulée détérioré. Si on n’est pas attentif à ces signes précurseurs, le coup de chaleur est à portée des runnings et après cela va très vite : la production de sueur diminue puis cesse, la peau devenant chaude et sèche. Le refroidissement par l’évaporation de la sueur n’est plus d’actualité, la température augmente jusqu’à 40° voire 41°, le fonctionnement du système nerveux est perturbé et l’on est plus en état de réaliser ce qui arrive, l’on continue à courir comme un automate jusqu’à la perte de connaissance et toutes les conséquences possibles jusqu’à un réveil impossible.
"Après ! Ce n’est que l’avis simplifié de François Peronnet"
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