"L’autre jour un runner bien connu de mon environnement me pose la question : "Depuis le temps que je te vois courir, tu n’es jamais blessé".
Jamais blessé, ce n’est pas l’expression à employer. Moins que rarement me semble plus adapté. Après de nombreuses années passées à user mes semelles de runnings, l’arrêt total de la course à pied pour cause de blessure se compte en quelques jours, suite à une tendinite du jambier antérieur après 130 km de chemins côtiers en participant à l’Ultra-Marin.
Tendinite guérie en peu de temps pour la bonne raison que je préférerai toujours un « arrêt intelligent », quand ça commence à aller « un peu moins bien » plutôt qu’un « abandon dévastateur » quelques kilomètres plus loin quand « tout ne va plus du tout ». J’en connais qui ne se sont jamais remis ou très difficilement d’avoir été au-delà du possible.
A écouter le mauvais génie qui squatte le cerveau au lieu du bon lutin qui loge dans tous les recoins des muscles, des articulations, des tendons, les blessures finiront intégrées à la pratique sportive. Et, un jour, les runnings trouveront définitivement leur place au musée des regrets, la nostalgie prenant le pas sur les souvenirs.
Quitte à contrarier quelques runners qui suivent régulièrement La Ligne Bleue, voilà une liste de raisons pour lesquelles je suis rarement blessé se justifie :
- Peut-être parce que, comme le dit mon médecin, ma plus grande qualité, c’est mon hypocondrie latente, qui fait que je suis très à l’écoute des alertes physiques.
- Peut être parce que je réalise toutes mes séances d’endurance en respectant ma fréquence cardiaque.
- Peut-être parce que au-delà de 45’ de sortie, l’hydratation me semble plus importante que d’associer la couleur de mes branches de lunettes avec les lacets de mes runnings. Et si bizarre que cela puisse paraître, l’hydratation a aussi une grande importance l’hiver, car le froid accélère la déshydratation.
- Peut-être parce que j’utilise le dernier œillet des chaussures dans le laçage, pour avoir une meilleure tenue du pied et éviter d’exploser les ongles.
- Peut-être parce que, en course, je ne prends aux ravitaillements qu’une alimentation et une hydratation testées pendant mes sorties longues.
- Peut-être parce que je bois des eaux pétillantes pour faciliter ma récupération entre les séances.
- Peut-être parce que, au jour le jour, mon alimentation variée, me fait éviter les aliments acides souvent responsable de tendinites.
- Peut-être parce que le retour au calme à la fin de la séance a autant d’importance que l’échauffement et le cœur de la séance.
- Peut-être parce que je m’étire à la condition que je peux réaliser les mouvements sérieusement en prenant le temps de les réaliser.
- Peut-être parce que, si je vais courir deux jours de suite, je change de chaussures pour permettre au gel de retrouver son élasticité.
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